Á prix d'or

Mine de trésors cisélés dans l'or 24 carats, Mené indexe la désirabilité de ses créations sur le cours du métal précieux.

SI L'ART COULE DANS SES VEINES, la joaillerie est aussi un dada familial. Historienne de l'art de formation et commissaire d'exposition, Diana Widmaier- Picasso fascine, tant elle multiplie les activités. Petite-fille de Pablo Picasso, elle a cofondé, en 2018, Menê, une marque de bijoux qui prône l'or 24 carats en métal absolu. Une percée dans ce monde feutré de l'orfèvrerie à l'instar de sa tante, la créatrice Paloma Picasso, elle-même inspirée par son père. Car cet intérêt particulier remonte au maître. «Ma mère avait des pièces que mon grand-père lui avait créées, glisse Diana. C'est elle qui m'a offert mon premier bijou: une émeraude à l'état brut. Elle collectionnait les gemmes.»

Brut... C'est de cette épithète que l'on qualifierait les bijoux signés Mené, lous conçus dans des aleliers à New York «pour des raisons éthiques car notre or provient de mines américaines et canadiennes» ajoute l'élégante blonde au regard noiselle. Pendentifs, bracelets, chaînes maillons, objets insolites...

Les pièces jouissent même d'une inspiration presque médiévale, sans jamais tomber dans une esthétique surannée. Au contraire, le style est simple et efficace. Une joaillerie qui habille la peau avec une certaine sensualité. On dit souvent que les bijoux s'apparentent à des biens précieux, destinés à se transmettre de génération en génération. Ils peuvent raconter des histoires de famille, d'amour et représentent pour beaucoup de vrais investissements pour l'avenir. Cette notion se trouve au cœur de Mené. La marque propose un modèle de vente unique sur son site. Les créations s'affichent avec des prix qui changent quotidiennement. Le format peut surprendre: leurs valeurs varient en fonction du cours du métal précieux en temps réel.

«Aujourd'hui, c'est assez rare de trouver des bijoux en or avec ce caratage car il est plus difficile à travailler, extrêmement pur et exige un savoir-faire d'exception» explique Diana Widmaier-Picasso. Elle s'est lancée dans l'aven-lure Mené – «monnaie d'échange » en araméen -suite à sa rencontre avec l'homme d'affaires Roy Sebag, à New York. «C'était une chance, se souvient-elle, sourire aux lèvres. Nous sommes devenus amis très rapidement. Il m'a tout de suite fascinée.» Son partenaire possédait déjà ce qu'on appelle une banque d'or, dont l'activité consiste à acheter du métal pur pour en faire des alliages avant de les revendre en différents carals. «De là est venue notre idée de penser des bijoux qui soient également de vrais investissements.» Mené réussit le pari de signer des créations intemporelles et ultradésirables. À vous de trouver la bonne et de surveiller le prix de l'or...

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